Sensation corporelle physiologique à la base, la douleur peut toutefois avoir un impact psychique très négatif en cas d'expression chronique. La douleur présente de plus une composante psychologique importante dans son ressenti. Ces éléments justifient une prise en charge psychiatrique spécifique dans l'accompagnement des patients douloureux chroniques.
La société international de l’étude de la douleur (IASP) définie celle-ci comme “une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion réelle ou potentielle ou décrite en ces termes”.
Ainsi la douleur, surtout lorsqu’elle évolue au long cours ne va pas être exclusivement une expérience physique (sensorielle), mais elle va induire de nombreuses complications émotionnelles à l’origine de certains troubles psychiques, notamment des troubles anxieux avec les conduites d’évitement et la dépression.
Un accompagnement psychiatrique est donc indispensable afin d’aider les patients douloureux chroniques de surmonter les problèmes psychiques en rapport avec la douleur, mais également à apprendre à moduler la sensation douloureuse via les approches psychothérapeutiques spécifiques. Dans ce cas la prise en charge psychiatrique est complémentaire de celle des médecins algologues et d'autres spécialistes impliqués dans la gestion de la douleur.
D’autre part, lorsque le bilan médical complet n’a pas permis de mettre
en évidence de lésion spécifique à l’origine de la
sensation douloureuse, celle-ci est le plus souvent l’expression d’une
pathologie psychiatrique non diagnostiquée. Dans
ce contexte l’avis d’un psychiatre ayant une expérience ou une
formation spécifique en algologie est nécessaire afin de mettre en place
une stratégie de prise en charge appropriée.
Mis à jour le 27 Août 2017